samedi, avril 27, 2024
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« Crise des réfugiés : Pratiques innovantes et perspectives de la société civile au Liban »

Le 20 septembre au Sénat à Paris, l’AFACOM a organisé un petit déjeuner organisé avec le Docteur Kamal Mohanna, président fondateur de l’Association Amel, qui a traité du sujet « Crise des réfugiés : Pratiques innovantes et perspectives de la société civile au Liban ».

Cette rencontre, qui s’est tenue en présence de l’ambassadeur du Liban à l’Unesco, Dr Khalil Karam , et du chargé d’affaire, ambassadeur par intérim du Liban à Paris, Ghady Khoury, a réuni de nombreux universitaires, journalistes (dont des membres de l’AFACOM), hauts fonctionnaires français et internationaux (Unesco, OIF) et des responsables d’ONG humanitaires.

Dr Zeina el Tibi, présidente de l’AFACOM a rappelé l’engagement du Dr Johanna pour les causes humanitaires et son dévouement à tous les nécessiteux et réfugiés, sans distinction de religion ou de nationalité.  « Dans ce Liban qui a connu tant de drames et tant d’affrontements horribles, vous avez choisi l’action humanitaire, plutôt que la kalachnikov. Vous et l’association Amel êtes l’exemple de cette société civile libanaise qui résiste tant bien que mal à la folie destructrice et cherche à sauvegarder un vivre-ensemble fondé sur l’adhésion à de valeurs humanistes. On a pu dire que mieux vaut allumer une bougie que maudire l’obscurité ! Vous allumez d’innombrables bougies qui font que la nuit est moins noire. Et ces bougies portent les indispensables lueurs de l’espoir.» 

Pour sa part, Dr Kamel Mohanna a souligné l’ampleur de la catastrophe humanitaire au Liban « Depuis 2011, le Liban a ouvert ses frontières aux réfugiés syriens fuyant leur pays ravagé par la guerre. Selon les chiffres du HCR, il y a actuellement plus d’un million de réfugiés syriens au Liban, les autorités libanaises estiment que leur nombre est beaucoup plus élevé, peut-être 1, 5 million pour un pays de seulement 4 millions d’habitants. Pourrait-on imaginer 20 millions de personnes se réfugiant dans un pays comme la France ? » 

 

Le fondateur d’Amel a rappelé que depuis 2012, son association a lancé un programme d’urgence à la crise des réfugiés syriens au Liban. Elle a pu maintenir une présence permanente dans les régions et aux moments les plus sensibles quand certaines organisations internationales retiraient leur personnel pour des raisons sécuritaires. La présence ancienne et durable d’Amel dans toutes les communautés sans aucune distinction « a favorisé l’acceptation de l’aide destinée aux réfugiés syriens, tout en prenant en compte les besoins des populations locales et en favorisant la cohésion sociale entre les uns et les autres » 

Précisant la philosophie de son action, Dr Mohanna a affirmé que « c’est sur la base d’une vision centrée sur la pensée positive et l’optimisme permanent que nous entendons lutter pour un monde plus juste et plus humain. La Norme humanitaire fondamentale de qualité et de redevabilité est l’un des outils qui contribuera à la réalisation d’un autre humanitaire, pour que la dignité devienne un principe et une pratique universels. » 

Les participants de la réunion ont contribué à animer un débat d’un grand intérêt, puis ils ont exprimé leur soutien à la candidature d’Amel au Prix Nobel de la Paix qui devrait être décerné en octobre. Comme l’a affirmé Zeina el Tibi « l’attribution de ce prix à une association libanaise serait sans aucun doute un honneur pour le Liban et surtout un encouragement à ses efforts pour surmonter les crises. Ce serait une récompense pour son inépuisable volonté de vivre et de revivre ».

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